Histoire

Cette petite histoire que vous allez découvrir s'inscrit dans la grande histoire. Cette histoire que nous avons apprise sur les bancs de l’école. Cette histoire avec ses hommes préhistoriques vêtus de peaux de bêtes, nos ancêtres les gaulois, Jules César et les romains, les Huns et Attila, les seigneurs et les croisades etc..

Vous ne trouverez jamais l’histoire du Burgaud dans les manuels scolaires, et pourtant, si tous ces évènements n'ont pas directement marqué l'histoire du Burgaud, ils ont façonné son image et le milieu dans lequel nous vivons.

Au temps préhistorique.

Nous ne sommes pas aux Eyzies en Périgord ni dans un de ces endroits mythique qui font la renommée de toute une région et pourtant …

Les premiers témoins laissés par nos ancêtres dans la région datent de cette période.

Ce ne sont que des galets grossièrement taillés pour dégager un tranchant.

Ne croyez pas que ces outils que vous voyez quelquefois dans les musées ou dans les livres soient des exemplaires uniques, le sol du Burgaud en contient de très nombreux, car même si à l'époque la population n'était pas aussi nombreuse qu'aujourd'hui, des centaines de générations d'hommes ont façonné ces outils de pierre avec la matière première qu'ils avaient en abondance sous leurs pieds. Et ces témoins sont restés intacts depuis qu'ils ont été abandonnés ou perdus par celui qui les avait taillés.

Le BURGAUD quel nom bizarre !

Vers 500 av JC, les Celtes venus du nord de l’Europe colonisent tout notre pays et baptisent les lieux qu’ils habitent. Selon Charles Higounet historien du début du XX ème siècle, le nom du Burgaud viendrait d’une forme ancienne de Brugolayos qui signifie espace couvert de bruyère. Ces colonisateurs se seraient installés et auraient ainsi nommé une clairière recouverte de bruyère. Ce nom se serait transformé au cours des siècles en Brugal puis Burgaud. Le nom serait alors à rapprocher de Bruguières ou de Burgalays deux communes du département de la haute Garonne.

Et les romains arrivèrent au Burgaud.

Bien plus tard les romains vinrent à leur tour coloniser notre petit bout de terre au nom leur empire.

Les romains donc arrivèrent au Burgaud au premier siècle de notre ère et y fondèrent de nombreux domaines. Saint-Michel-d’Aussiac recèle les vestiges de la plus grande villa romaine du Burgaud. On peut trouver, répartis sur tout le territoire de la commune, des vestiges de casae aux Gaillardets, à Bergerat, Caussé, Montplaisir. Ces habitations n’ont laissé que quelques tuiles à rebords et des fragments de céramique commune.

Avant le Moyen-âge.

Les wisigoths et les mérovingiens n’ont pas laissé de traces dans notre commune, mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, nous mettrons à jour une nécropole ou un tumulus bien caché.

Le Moyen-âge.

La Paix Romaine a laissé la place à une période troublée pendant laquelle les Burgaudains vont devoir lutter contre toute sorte d'envahisseurs. C’est à dire se mettre à l’abri derrière des murailles de châteaux forts que construiront les plus riches. C’est le début du système féodal, dans lequel moyennant quelques services, ceux qui ont pu bâtir une maison fortifiée proposeront l’asile à toute la population en cas de besoin.

Cette situation perdure au Burgaud jusqu’en 1214. Exactement jusqu’au 14 septembre 1214. Jour ou Bertrand de Cobirac cède tous ses biens de la commune du Burgaud à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.

De 1214 à 1798, le village devient une commanderie de l’ordre souverain et militaire des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ordre connu aujourd’hui sous le nom d’ordre de Malte. Pendant toute cette période, Le Burgaud fait partie des possessions de l’ordre, et ne dépend que de l’ordre. L’administration est celle de l’ordre, les religieux sont ceux de l’ordre, les juges sont ceux de l’ordre. Cette situation provoquera de nombreux conflits avec l’administration royale de France.

Nous leur devons la construction de l’église au XIIIème ou XIVème siècle (les recherches sont en cours)

Mais qui était cet ordre ?

Un petit point d’histoire pour éclairer notre lanterne.

Depuis le début du XI^éme siècle, des pèlerins se rendent à Jérusalem pour prier sur le tombeau du Christ. En1050 est créé à Jérusalem un hôpital pour les pèlerins. En 1096 les premiers croisés partent à l’appel d’Urbain II à la conquête de Jérusalem pour délivrer le tombeau du Christ. En 1099, la ville est prise par Godefroi de Bouillon. Les temps sont durs et les routes peu sûres, les pèlerins souvent attaqués pendant leur périple à travers toute l’Europe, une partie de l’Asie et le Moyen Orient arrivent souvent à bout de force à Jérusalem. Des moines les accueillent, les soignent et leur permettent de reprendre leur route. En 1113 le pape Pascal II reconnaît l’ordre de l’Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Pour accompagner et défendre les pèlerins au cours de leur voyage, une organisation de moines soldats se crée en 1118 sous la dénomination de " Pauvres chevaliers du Christ ". Cette organisation s’installe dans l’ancien temple de Salomon et prends le nom de " Chevaliers du Temple ".

Ces deux ordres vont cohabiter sur les lieux Saints jusqu’en 1312, date à laquelle le pape Clément V et le roi de France Philippe le Bel suppriment l’ordre du Temple.

Les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem resteront les seuls pour assurer la sécurité et les soins des pèlerins dans un premier temps, puis des biens et du commerce de l’occident chrétien dans la méditerranée dans une seconde période.

Pour assurer ces missions, les Hospitaliers ont besoin d’argent, de beaucoup d’argent, c’est pourquoi, du début du XII jusqu’au XIV ^éme siècle de nombreux nobles font don de leurs biens à l’ordre, qui devient très vite une puissance économique et militaire respectée et crainte de tous.

Ces biens lorsqu’ils sont assez importants permettent aux Hospitaliers de créer une commanderie.

Le Burgaud faisait partie des commanderies du Grand Prieuré de Toulouse.

Des historiens, comme Dom Du Bourg en 1883 dans « L’histoire du Grand Prieuré de Toulouse » puis Charles Higounet en 1932, 34,35 dans « Les annales du Midi » se sont penchés sur l’histoire du Burgaud à travers les archives, et nous ont laissé une remarquable étude sur notre commune. En 1984, l’abbé Marcel Dirat reprenant les études des deux précédents en y ajoutant de nombreuses notes et une intéressante bibliographie éditait un petit fascicule sur l’histoire du Burgaud

Commandeurs du Burgaud

Histoires parallèles

La révolution française.

Les burgaudains accueillent avec enthousiasme les idées de la nouvelle république. Toujours prêts à faire le coup de main pour combattre les contre-révolutionnaires. Mr Ricardie dans la monographie du Burgaud nous relate ces faits avec toutes ses convictions laïques de l’instituteur du XIXème siècle. (Voir La monographie du Burgaud)

Le XIXème siècle.

Ce siècle verra le Burgaud se transformer, et entrer dans l’ère « moderne ». Le village bouillonne d’activités, des artisans, des commerçants, s’installent au village, et les exploitations permettent non seulement de nourrir la famille, mais aussi de vendre les excédents, au cours des 5 foires annuelles.

Un évènement insolite viendra perturber notre village.

Le 10 avril 1812 à 20h une grande clarté dans le ciel est suivie d’une énorme détonation, puis plusieurs explosions retentissent, puis une pluie de météorites s’abat sur le village et les villages aux alentours. Les jours qui suivent, des experts arrivent de Toulouse et accompagnés de maires des communes, recueillent les météorites ramassées dans la campagne, et les emportent pour les étudier.

Aujourd’hui, ces pierres tombées du ciel sont dans les musées de Paris, Londres, Berlin, Chicago, Budapest, le Vatican et dans d’autres musées du monde, mais pas une seule n’est restée ni au Burgaud, ni à Toulouse

Le XXème siècle

La première guerre mondiale emporte de nombreux enfants du Burgaud, leurs nom sont gravés sur le monument au morts dans le cimetière, les survivants garderont pour eux le souvenir de ces années tragiques, et vivront avec ce traumatisme jusqu’à leur mort, n’en parlant que pour évoquer les moments les meilleurs et par respect des familles endeuillées.

Les Burgaudains morts à la guerre 1914 – 1918

ASTAUT Jean-Marie  BARINCOU Joseph BEGUE Jean-Marie BILLIERES Jean-Marie BOSC Martial

BRINGEL Pierre BRUSTET Jean CASTERA François CAUSSE Dominique CAYREL Jean-Marie

COUZY Pierre DANIS Jean-Marie DUMONT Jean GALLAND Victor GAUTIE Denis GAUTIE Jean-Marie

JAMMES Paulin LACOMBE Jean-Marie LAFONT François LAGRAVERE Germain LAGRAVERE Jean-Marie

LAHIRLE Dominique MAJOREL Firmin MAUREAU Jean MAYBON Jean-Marie SALUT Henri VIGNOL Marcelin

La seconde guerre mondiale

Dans la nuit du 5 au 6 avril 1944, les alliés bombardent les usines de Blagnac occupées par les allemands. Un bombardier touché par la défense antiaérienne, largue deux  bombes au Padouenc. Heureusement il n’y eut ni dégâts, ni blessés, mais une belle peur pour les habitants du village.

La seconde guerre mondiale fut marquée par l’épisode de l’affrontement des maquisards du maquis Roger le 18 juillet 1944 et la mort de deux d’entre eux.

Une stèle rappelle cet évènement tragique au hameau de Naples.